Ce 24 octobre, différents rassemblements ont émaillé l’ensemble d’un territoire national en soutien à l’expérimentation Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée. Le projet Piscénois y était représenté par Gilbert Castineira, Directeur de la future Entreprise à But d’Emploi, présent dans la manifestation Parisienne, et par Jean-Yves Martin, Président de l’association Pézenas-A.C.T.E.S, accompagné d’une délégation Piscénoise, dans le cortège Montpelliérain. Par leur mobilisation, ils tenaient à exprimer leur inquiétude de voir cette expérimentation menacée, au niveau national, par les choix comptables du gouvernement dans le cadre du projet de loi de finances 2024.
En effet, l’enveloppe consacrée à ce dispositif, qui en son temps avait recueilli l’unanimité au Parlement, pourrait être limitée à 69 millions d’euros obérant ainsi de futures expérimentations et mettant à mal l’un des principes fondamentaux du projet, l’atteinte de l’exhaustivité, en ne garantissant pas l’accès à l’emploi de toutes les personnes privées durablement d’emploi volontaires pour travailler. A Paris et dans toute la France, les manifestants ont appelé à des moyens supplémentaires qu’ils estiment à 20 millions d’euros comme le demandait, le jour même, une tribune parue dans Libération et signée par 250 élus locaux dont Armand Rivière.
Déjà, Armand Rivière s’était adressé aux parlementaires héraultais pour s’inquiéter d’un autre choix du gouvernement, celui qui consiste à ne financer les emplois créés qu’à hauteur de 95% du SMIC alors que, jusqu’à présent, ils l’étaient à 102%. Ainsi, c’est l’équilibre économique de nombreuses entreprises à but emploi qui pourrait être menacé. Pourtant, cette expérimentation produit des résultats dans les 58 territoires habilités et suscite des espoirs dans les nombreuses collectivités qui s’évertuent à construire un tel projet qui rassemblement personnes privées d’emploi, bénévoles, associations, institutions et acteurs économiques. Pour Armand Rivière, « défendre cette utopie réaliste est important pour celles et ceux qui se sont engagés sans compter dans la constitution des dossiers de candidatures et dans l’établissement de modèles économiques qui fonctionnent. Si ces mesures comptables mettaient en péril ces expérimentations, c’est la croyance en l’action publique qui serait mise à mal. » Pour cette raison, le prochain Conseil municipal sera saisi d’un vœu de soutien au dispositif et d’un souhait de voir les budgets nationaux renforcés.
Également, les citoyens engagés dans le projet Piscénois se retrouveront le 7 novembre pour une nouvelle édition de la grève du chômage où le sujet sera évidemment abordé.
Crédit photo : Antonin Gregorio